(Pyrrhura perlata perlata)
Comme la plupart de ses congénères, la conure à ventre écarlate peuple la forêt tropicale du nord du Brésil, juste sous l’équateur, au sud de l’Amazone en Amérique du Sud.
Il est rare et difficile de déceler ces conures dans leur habitat naturel en raison de leur tendance à s’immobiliser au moindre bruit et à se tenir camouflées dans l’environnement avec lequel elles se confondent. Cette façon de se figer dans le silence complet et de se fondre avec le décor leur permet d’échapper aux prédateurs et aux curieux. Quelques observateurs particulièrement prudents ont réussi, en 1916, à apercevoir un petit groupe de 4 à 6 oiseaux. En 1970, d’autres avicurieux ont eu la chance d’en voir quelques-unes en train de manger des fruits et des fleurs au sommet des arbres.
Une image vaut mille mots… Les photos qui accompagnent ce texte en sont la preuve.
La conure à ventre écarlate mesure environ 24cm et pèse entre 75 et 85g. La première chose qui attire l’œil, c’est, bien entendu, le cramoisi du ventre chez les adultes femelles et mâles.
Les joues sont verdâtres avec un peu de bleu. On note aussi un collier plus ou moins bleu dans la partie arrière du cou.
La queue est rousse, marquée de vert à la base et bleue à la pointe. Le bec est brun gris et l’iris brun foncé.
C’est probablement la conure la plus spectaculaire de la famille des Pyrrhura en raison de la couleur rouge vif de son ventre. Pour le reste, elle ressemble à ses cousins et cousines de la même famille : c’est un petit perroquet vif, enjoué et actif. Malgré sa petite taille, il a un grand besoin d’exercice et une grande cage est indispensable à son bien-être. Son vol rapide et gracieux est étonnamment agile et aérien.
La conure à ventre écarlate, nourrie à la main, est un compagnon facile d’approche, peu bruyant et peu destructeur. La voix de la conure à ventre écarlate, quand on a la chance de l’entendre, est plutôt plaisante. Les oiseaux s’appellent ou vocalisent quand ils sont excités ou brusquement dérangés. Comme tous les psittacidés, ils aiment ronger et gruger le bois. Vu la taille de leur bec, les dommages aux meubles ou cadrages de bois sont minimes et il est facile de les éviter en supervisant l’oiseau hors de sa cage et en lui fournissant suffisamment de branches et brindilles pour occuper son bec quand il est dans sa cage.
Apprivoisée, la conure à ventre écarlate aime participer à la vie de la famille. Elle partage les repas de la famille en goûtant aux mets qui conviennent à un perroquet (voir le chapitre sur la nourriture) ; elle apprécie les moments de liberté surveillée en dehors de sa cage : si ses ailes sont taillées, on la promène sur sa main dans les différentes pièces de la maison, on la pose sur une aire de jeu ; si elle bénéficie de ses pleines ailes, on doit s’assurer que portes et fenêtres sont fermées et le restent tout le temps de la période de vol libre de l’oiseau,
La conure à ventre écarlate est sensible à l’atmosphère de la maisonnée et peut manifester de la nervosité si son environnement est bruyant, si elle est souvent dérangée, si on ne respecte pas ses temps de sieste, de jeu et de repas : un oiseau nerveux aura tendance à pincer et mordiller la main ou le doigt qu’on lui présente. Avant de sortir l’oiseau de la cage, il convient de vérifier qu’il est prêt à sortir, on lui parle et on observe sa posture : pupilles qui se dilatent et se contractent, ailes légèrement entrouvertes et bec avancé sont autant de signes que l’oiseau n’a pas envie d’être pris. Il suffit d’attendre quelques minutes et de recommencer l’approche ; il est rare qu’un oiseau refuse longtemps de sortir.
La conure à ventre écarlate aime jouer ; elle est active et toujours occupée à détruire un jouet, un perchoir ; elle se balance avec conviction et se tient suspendue par un ongle au plafond de sa cage. Elle est rarement immobile ; un rien l’amuse et elle adore l’interaction avec les membres de la famille sans pour autant crier comme une perdue si on la laisse à elle-même. C’est un petit perroquet curieux qui ne connaît pas le danger ; il faut donc avoir l’œil ouvert et surveiller ce qu’il fait pour éviter les accidents comme se poser sur un rond de poêle brûlant, tomber dans la soupe, la cuvette des toilettes, se fracasser la tête dans une vitre et agacer le chat ou le chien de la maison en risquant un coup de patte ou de dent…Quand elle s’est épuisée en activités diverses, elle aime se réfugier dans sa petite tente douillette où d’ailleurs elle passe ses nuits. (Voir l’arrangement des cages).
