Les perroquets ne crient jamais sans raison.

Ce que nous appelons cri, pour le perroquet est un moyen de communication. Le problème, c’est que nous ne parlons ni ne comprenons le langage des perroquets ce qui les amène à parler (crier) de plus en plus fort et de plus en plus longtemps pour se faire comprendre. Nous aussi le faisons quand la personne à qui nous parlons semble ne pas comprendre ce que nous disons : nous parlons plus fort, cherchons d’autres mots, d’autres intonations, etc.

Les perroquets vocalisent toujours le matin au réveil pour saluer la nouvelle journée qui commence et le soir pour signaler à leurs congénères leur position dans la forêt tropicale avant que la nuit ne tombe. Ils font de même dans nos maisons, c’est inscrit dans leurs gènes.

Les autres manifestations vocales servent à communiquer avec l’humain : l’oiseau est un être vivant qui a besoin de parler, c’est-à-dire d’exprimer ses inquiétudes, ses joies, son plaisir, son désir d’interagir avec la famille, etc. Donc, un perroquet qui crie est un perroquet qui parle sa langue à lui et non la nôtre… d’où les problèmes et l’incompréhension de part et d’autre. C’est comme si deux individus ne parlant pas la même langue tentaient d’engager une communication quelconque : moins l’un se fait comprendre, plus il est exaspéré et la frustration est la même chez l’interlocuteur qui ne sait pas ce qu’on lui demande ; ce qu’on appelle un dialogue de sourds…

Un bébé qui pleure ne le fait pas pour exaspérer ses parents ; c’est la seule façon par laquelle il peut communiquer son inconfort, sa peur… Les parents finissent par comprendre ce langage et reconnaissent même des nuances dans la tonalité des pleurs et des cris du bébé.

Il en va de même avec les perroquets ; pour les comprendre, il faut observer la situation environnante, le langage corporel de l’oiseau, le moment des cris, leur intensité et, peu à peu, on en vient à saisir le message.

Il faut savoir que le bruit environnant, la musique à fond, la télé trop forte, les cris des enfants, les aboiements du chien, la chicane des parents sont autant de stimulations auditives qui poussent le perroquet à ajouter sa voix à la cacophonie ambiante. Si vous voulez un oiseau calme, faites en sorte que son environnement le soit.